Maurice Pujo, né le 26 janvier 1872 et décédé le 6 septembre 1955, était un journaliste et homme politique français. Il a fondé les Camelots du roi.
Maurice Pujo fut d'abord un philosophe républicain plutôt de gauche (salué dans un article par Jean Jaurès en 1894). Il appartient à un cercle d'intellectuels de gauche, l'"Union pour l'action morale", qui prend parti pour la défense du capitaine Dreyfus. À ce moment, par réaction nationaliste, Henri Vaugeois et Maurice Pujo quittent ce cercle pour fonder, le 8 avril 1898, le premier Comité d'Action française qui deviendra en 1899 autour de la Revue d'Action française, l'Action française, mouvement politique nationaliste puis également monarchiste lorsque Charles Maurras convertit ses dirigeants (Pujo et Vaugeois) vers 1900.
Maurice Pujo codirige, entre 1908 et 1944, le quotidien homonyme L'Action Française. Il fonde les Camelots du Roi le 16 novembre 1908.
Le 5 septembre 1928, il épouse à Paris Élisabeth Bernard, avec qui il aura deux enfants, Pierre Pujo et Marie-Gabrielle, sans alliance ni postérité.
Durant l'occupation de la France par l'armée allemande, Maurice Pujo continue à diriger L'Action Française, mais avec Charles Maurras, il entre en clandestinité après l'enlèvement de Pétain par les Allemands en août 1944. Une légende tenace veut que ce soit lui qui ait dissuadé Maurras de rejoindre Londres ou Alger au moment de l'invasion de la zone dite "libre" (1942).
Le 5 septembre 1944, Pujo et Maurras sont incarcérés et inculpés pour intelligence avec l'ennemi. Suite à leur procès devant la Cour de justice du Rhône, Pujo est condamné à cinq ans de prison (et Maurras, à la réclusion à perpétuité). Les deux hommes sont détenus à Riom jusque 1947, puis à Clairvaux.
Libéré, Maurice Pujo dirige la revue Aspects de la France de 1951 à 1955.
Source : sylm.info